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Description
La classification retenue pour le transport ferré de personnes distingue le périmètre France des autres pays d'Europe.
Pour le transport ferré de personnes dans les autres pays d’Europe, un facteur d’émission « train » unique est retenu par pays. Ces données sont issues de la publication « INFRAS-IWW » de l’UIC (Union International des Chemins de fer) datant de 2004.
Pour transport ferré de personnes en France, sont distingués : ■Les trains : TGV, TER et trains grandes lignes ■Les métros, RER, Transilien en Ile-de-France ■Les métros et tramway dans les autres villes
Sources des données & périmètre
Postes "Amont" et "combustion"
Les données relatives au TGV, aux trains grandes lignes et au TER sont fournies par la SNCF, dans le cadre de l’Info GES des transports. Retrouvez la méthodologie directement sur le site de la SNCF470. Celle-ci est mise à jour annuellement. Les données concernant les transports ferrés de l’Ile de France sont issues de travaux communs SNCF et RATP, en collaboration avec Ile de France Mobilité. Concernant les transports ferrés hors Ile de France, les données sont issues de l’UTP (Union des Transports Publics et ferroviaires) et leur enquête TCU 2017 sur le Transport Collectif Urbain permettant de connaitre le nombre de voyageurs sur chacun des modes : autobus, tramways et métro.
Les données relatives aux autres pays d’Europe sont issues d’une étude de l'Union Internationale des Chemins de fer (UIC) sur les effets externes, communément appelée "étude INFRAS-IWW", qui a fait l'objet d'une actualisation en octobre 2004 avec pour année de référence 2000. Cette étude permet d'établir des facteurs d'émission pour le transport ferroviaire de voyageurs de différents pays européens, pour la seule énergie de traction. L’ensemble des données disponibles intègrent l’amont et la combustion de l’énergie de traction utilisée. Il n’intègre pas la fabrication du matériel roulant ou les émissions liées à l’infrastructure (voies de chemins de fer, gare, etc.).
■ Poste fabricationL’impact des trains grande ligne, TER et RER sont évalués dans une même catégorie. Il a été considéré que la conception de ces trains est comparable et que l’impact par kg de véhicule est donc identique. Le calcul de l’impact par kg de train pour les trains grande ligne, TER et RER, métros et tramways est basé sur un ensemble de déclarations environnementales de produits (EPD – Environmental Product Declaration), complété par des échanges avec Alstom, la SNCF et la RATP. Pour permettre de revenir in fine à une donnée en passager.km : •Pour les trains grandes lignes, TGV, Ouigo, TER, RER et transiliens : la SNCF a fourni une valeur en passager/km basée sur les données « au réel ». •Les trains de voyageurs Corse ont été considérés similaires à des TER et sont donc basés sur les valeurs de la SNCF. •Pour les métro et tramways : par manque de données spécifiques aux véhicules RATP, les données issues de la revue bibliographiques ont été utilisées. Seul le nombre de places par véhicule est spécifique aux métros et tramways franciliens. Pour plus d’informations sur l’approche méthodologique générale, se référer au chapitre Transport de Personnes.
Principales hypothèses
TGV, TER, trains grandes lignesPour chaque type de train, la quantité moyenne de CO2e émise par km est calculée chaque année, en divisant la consommation d’énergie de l’année précédente (à laquelle on applique un facteur d’émission de CO2e par type d’énergie) par le nombre de voyageurs transportés de l’année précédente et la distance qu’ils ont parcourue.
Pour la fabrication des véhicules, les valeurs retenues en kgCO2e/kg de véhicule à partir de l’analyse de littérature sont les suivantes :
La densité bibliographique pour les TGV étant faible pour une représentativité et une qualité des données variables, une valeur identique aux trains grande ligne/TER/RER a été retenue pour les TGV. Il est considéré que les différences de conception entre les TGV et les trains grande ligne/TER/RER sont minimes et que l’impact massique peut donc être considéré comme identique. Cette valeur est par ailleurs cohérente avec l’EPD de l’ETR100 d’Hitachi, train qui peut être considéré comme représentatif des TGV français. Le recalcul en passager.km a été réalisé à partir des données au réel par la SNCF.
Métro, RER, Transilien en Ile de France
Pour chaque sous-mode de transport, les données (consommation, nombre de voyageurs, kms parcourus) sont mises à jour annuellement à partir des données RATP et SNCF. Les facteurs d’émissions proposés sont calculés à partir des données réseaux de la RATP et la SNCF, pondérées par les voyageurs-kilomètres sur chaque réseau.
Pour la fabrication des véhicules, les valeurs retenues en kgCO2e/kg de véhicule à partir de l’analyse de littérature sont les suivantes :
Une valeur identique aux métros a été retenue pour les tramways. En effet, les EPD disponibles ne permettent pas d’avoir accès à l’ensemble des hypothèses utilisées et donc de s’affranchir d’hypothèses structurantes telles que le taux de remplissage ou la durée de vie. Ces EPD présentent par ailleurs une faible représentativité géographique. Il a donc été retenu une valeur en kgCO2e/kg de véhicule identique aux métros, confortés notamment suite à des échanges avec Alstom.
Le recalcul en passager.km a été réalisé à partir des hypothèses suivantes :
Métro, tramway hors Ile de France
L’enquête TCU 2017 a permis de définir, selon 2 classes d’agglomérations, une distance moyenne de trajet et le nombre de trajets réalisés :
Les facteurs d’émissions sont alors obtenus à partir de FE électricité pour l’usage mobilité.
Pour la fabrication des véhicules, les valeurs retenues en kgCO2e/kg de véhicule à partir de l’analyse de littérature sont les suivantes :
Comme pour l’Ile de France, une valeur identique aux métros a été retenue pour les tramways. Le recalcul en passager.km a été réalisé en faisant une moyenne du tramway et du métro d’île de France.
Evolution du secteur
Avec 97,1 milliards de voyageurs-kilomètres transportés, le transport ferroviaire de voyageurs, hors navettes Eurotunnel, représente 53,2 % du transport collectif. Après une reprise en 2017, le transport ferroviaire repart à la baisse avec une diminution de 3,0 % du trafic en 2018. A noter que cette année a été marquée par les 39 jours de grève perlée sur les mois d’avril à juin 2018.
Globalement, entre 2013 et 2018, le trafic de voyageurs sur les TGV est en augmentation de 1.3% chaque année, et s sa part dans le transport ferroviaire de voyageurs augmente (60,3 % en 2018 contre 59,6 % en 2017). En 2018, le trafic en TER s’accroit légèrement (+ 0,5 %) après une année 2017 de croissance forte, tandis qu’avec 19,2 milliards de voyageurs-kilomètres transportés, le trafic des trains et RER d’Ile-de-France représente 19,8 % du transport ferroviaire.
Sources :
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