Chauffage |
Consommations moyennes par résidence principale pour le chauffage
Les chiffres communiqués à l’ADEME par le CEREN permettent d’aboutir aux valeurs suivantes, discriminées par type d'énergie, et par type de logement* :
Moyenne française de consommation d’énergie au m2 par énergie fossile et par nature de logement, chauffage seul
En d'autres termes, une maison d’avant 1975 chauffée au fioul aura en moyenne une superficie de plancher de 106 m², et consommera en moyenne 290 kWh par m² et par an pour son chauffage. La même source (CEREN) permet également de disposer de ces valeurs pour les logements chauffés à l’électricité :
Moyenne française de consommation d’énergie au m2 par nature de logement, chauffage électrique
Les consommations beaucoup plus faibles (2 fois inférieures, voire plus) des logements chauffés à l'électricité, par rapport au gaz ou au fioul, sont probablement la conséquence des divers facteurs ci-dessous (liste non limitative) : ■pour le gaz et le fioul1, ce qui est compté est l'énergie achetée (donc celle qui passe le compteur), mais le rendement de l'installation de chauffage n'est de l’ordre de 60% en moyenne : le reste part dans la cheminée avec les gaz de combustion, fait l'objet de déperditions thermiques dans la tuyauterie en cave, et d'une manière générale est "perdue" autrement que par dissipation thermique dans le radiateur. De la sorte, l'énergie utile (celle qui est dissipée dans le radiateur) est inférieure de plusieurs dizaines de % à l'énergie achetée (celle qui passe le compteur), ■pour l'électricité, au contraire, l'énergie achetée (celle qui passe le compteur) se retrouve à quasiment 100% dans le radiateur, ■le chauffage électrique ne concerne que des installations individuelles (pas de chauffage collectif des immeubles avec une chaudière électrique), qui sont d’une manière générale plus économes que les chauffages collectifs (voir Tableau ci-dessus), notamment parce que le fait de payer une facture individualisée pousse aux économies, et également parce que les installations collectives sont rarement optimales sur l’ensemble de la surface chauffée (un exemple classique est le chauffage excessif d’une partie de la surface pour qu’une autre partie atteigne la température de confort), ■le chauffage électrique se concentre sur les constructions les plus récentes, qui sont aussi les plus performantes thermiquement (la RT n’est apparue qu’en 1975), ■le prix au kWh de l'électricité est nettement supérieur à celui du gaz, et donc les consommateurs sont plus attentifs à leur consommation.
Proportion de chaque énergie dans le chauffage des résidences principales (métropole uniquement)
L'exploitation de statistiques du CEREN910 permet d'aboutir aux données suivantes concernant l'utilisation des diverses énergies de chauffage par les logements:
Mix énergétique français pour le chauffage des logements (au 30 juin 2015)
Cette répartition nationale peut servir pour estimer par défaut, pour un territoire donné, la proportion des logements chauffés par type d'énergie lorsque cette donnée n'est pas directement accessible.
Sources : [910] Suivi du parc et des consommations de l'année 2015, CEREN [911] Indicateurs de développement durable, Jancovici pour IFEN, 2004
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