Fluvial

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Description

 

Dans la Base Carbone®, deux types de bateaux fluviaux sont retenus :

Les bateaux automoteurs, par capacité de port en lourd : les marchandises sont chargées dans cette péniche

Les pousseurs, par puissance : les marchandises sont chargées dans des barges que ce bateau pousse

 

Bateau automoteur

Bateau pousseur

Capacité inférieure à 400 tonnes de port en lourd

Puissance inférieure à 880 kW

Capacité comprise entre 400 et 649 tonnes de port en lourd

Puissance supérieure ou égale à 880 kW

Capacité comprise entre 650 et 999 tonnes de port en lourd

 

Capacité comprise entre 1000 et 1499 tonnes de port en lourd

 

Capacité comprise entre 1500 et 2999 tonnes de port en lourd

 

Capacité égale ou supérieure à 3000 tonnes de port en lourd

 

 

Sources des données & périmètre

 

Postes "Amont" et "Combustion"

 

L’ensemble des données proposées dans la Base Carbone® sont issues de l’étude ADEME-VNF « Efficacité énergétique et environnementale du transport fluvial de marchandises et de personnes »441, publiée en juin 2019. Il s’agit de la mise à jour de l’étude précédemment menée en 2006 qui avait abouti aux données historiques de la Base Carbone®.

 

Au cours de la dernière décennie, des changements structurels forts sont intervenus sur le transport fluvial de marchandises : augmentation de la productivité (t.km/tpl), hausse du trafic conteneurisé, diversité des marchandises transportées, diminution de l’offre de cale mais augmentation des capacités moyennes, … ; justifiant le besoin de mise à jour de ces données de référence.

 

Toutefois, de par la très grande hétérogénéité des bateaux rencontrés et des situations de navigation, et du fait que le mode fluvial est un mode où les consommations énergétiques et émissions associées dépendent fortement de l’infrastructure (en milieu confiné) et des conditions de navigation (courant, manœuvres, …), les valeurs proposées donnent une vision globale des performances de la navigation fluviale en France et doivent être considérées avec précaution.

 

Les données proposées intègrent l’amont et la combustion du carburant utilisé. Elles n’intègrent pas la fabrication du bateau ou l’impact des infrastructures.

 

Poste "Fabrication de véhicule"

 

Aucune publication n’a été identifiée sur le transport fluvial. Seules des données ecoinvent existent et peuvent correspondre techniquement aux navires recherchés pour la Base Carbone®. N’étant pas suffisamment représentatif, aucune valeur n’a été intégrée in fine dans la Base Carbone®

 

 

Principales hypothèses

 

Pour retrouver l’ensemble des hypothèses, données détaillées et la méthodologie utilisée, nous vous invitons à consulter le rapport de l’étude, disponible sur le site de l’ADEME441.

A partir des données d’enquêtes, sur la base d’un taux de voyages à vide de 31% et d’utilisation de gazole non routier en terme de carburant pour l’ensemble des bateaux, il a été possible de reconstruire un indicateur de consommation moyenne des bateaux moyens représentatifs du trafic fluvial. Ces valeurs correspondent à la moyenne des indicateurs par bassin, en considérant le poids de chaque gabarit dans les t.km parcourues en 2016 au sein de ce bassin.

 

Bateaux

Consommation (l/t.km)

Consommation énergétique (kJ/t.km)

Emissions GES (gCO2e/t.km)

Bateau automoteur

< 400 TPL

0.010

374

32.9

400 à 649 TPL

0.011

407

35.8

650 à 999 TPL

0.008

293

25.8

1000 à 1499 TPL

0.009

337

29.7

1500 à 2999 TPL

0.006

221

19.4

>  3000 TPL

0.004

158

13.9

Bateau pousseur

Puissance inférieure à 880 kW

0.010

370

32.6

Puissance supérieure ou égale à 880 kW

0.003

103

9.1

 

Evolution du secteur

 

Avec près de 7,4 milliards de t.km, le trafic fluvial pris dans sa globalité (trafic intérieur, exportations et importations) enregistre une croissance à deux chiffres en 2019 par rapport à 2018 (+10%), avec un peu plus de 56,3 millions de tonnes transportées sur le réseau français (en augmentation de +9%) et 7,4 milliards de tonnes-kilomètres.

Cette tendance très positive de l’activité fluviale profite globalement à l’ensemble des filières et s’explique en grande partie par le dynamisme du bassin Seine-Oise et par un retour à un niveau de fret conséquent sur les réseaux de l’est de la France (Rhin sur sa partie française et bassin mosellan).

Le transport de conteneurs a porté sur 567 000 EVP en 2019, soit 2,6 % de plus qu’en 2018.

 

Sur la base de la dernière étude ADEME, il apparait que des changements structurels forts sont intervenus sur le transport fluvial de marchandises : augmentation de la productivité (t.km/tpl), hausse du trafic conteneurisé, diversité des marchandises transportées, diminution de l’offre de cale mais augmentation des capacités moyennes. Toutefois, on constate globalement un faible taux de renouvellement et donc par conséquence un vieillissement de la flotte.

Néanmoins, des expérimentations de carburants alternatifs (bio sourcés, GNL, hydrogène) sont en cours, permettant de réduire les émissions de polluants.

 

A l’image du transport maritime, il est prévu à terme la généralisation du raccordement électrique à quai des bateaux lors des escales, permettant ainsi de réduire la consommation en carburant et donc les émissions de polluants atmosphériques lors de ces escales.

 

 

Sources :

[441] Efficacité énergétique et environnementale du transport fluvial de marchandises et de personnes - Efficacités énergétiques et émissions unitaires du transport fluvial. Rapport & synthèse - ADEME, VNF, AJBD - Mai 2019