Routier

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Description

 

La classification retenue pour les transports routiers de marchandises se décompose selon deux approches :

Par type de camion et tonnage ;

Par type d’usage spécifique.

 

Macro

Catégorie

Catégorie

Sous-Catégorie

Classification

Transport de marchandises

Routier

Par catégorie

VUL - par motorisation

Rigide - par motorisation

Articulé - par motorisation

Par usage

Déménagement

Livraison de colis (à venir)

Transport réfrigéré (à venir)

 

Sources des données & périmètre

 

Postes "Amont" et "Combustion"

 

Par camion & tonnage

 

La principale source des données proposées dans la Base Carbone® est le rapport du GLEC, publié en février 2020. Le Global Logistics Emissions Council (GLEC) a été créé en 2014 en tant qu’initiative volontaire et compte aujourd’hui plus de 50 entreprises, associations industrielles et programmes de fret vert ; et est soutenu par des experts, des gouvernements et d'autres parties prenantes. Son but : développer et mettre en œuvre des directives partagées pour calculer, déclarer et réduire les émissions liées au transport de marchandises.

Les données proposées par le GLEC sont des données représentatives pour l’Europe. Elles intègrent les émissions liées à l’amont et la combustion du carburant. Sont exclues : les fuites des carburants (hors fuites déjà intégrées dans les facteurs d’émissions des carburants), les émissions liées à la production et maintenance des véhicules, les émissions liées à la construction et maintenance des infrastructures, ainsi que les émissions liées à l’exploitation des sites de transports logistiques.

 

Trois facteurs d’émissions sont disponibles pour des véhicules hybride et électrique. Celles-ci intègrent l’amont et la combustion du carburant, ainsi que la fabrication des véhicules. Ces données sont issues de l’étude E4T de l’ADEME et l’IFPEN datant de 2015. Retrouvez plus d’informations méthodologiques dans le chapitre « Transport routier de personnes ».

 

Cinq facteurs d’émissions sont également proposés pour les véhicules utilitaires légers à hydrogène. Ils sont issus de l’étude« Analyse du Cycle de Vie relative à la mobilité hydrogène » - produite en 2020 par l’ADEME, Sphera et Gingko21. Ces valeurs reflètent l’impact de fabrication du véhicule, de ses équipements (pile, batterie, réservoir…) et de son usage, via l’impact amont du carburant utilisé. Sont exclus des facteurs d’émission les phases « fin de vie » et « maintenance » des différents composants des véhicules.

Le périmètre étudié correspond à un véhicule utilitaire roulant 200 000 km sur sa durée de vie, fonctionnant sur une base hybride batterie – pile à combustible. Il comporte donc une pile à combustible de 40 kW, un réservoir embarqué d’une capacité de 5,5kg d’hydrogène et une batterie de 20 kWh. Le véhicule étant modélisé à vide, l’impact du chargement complet a été évalué à une consommation de carburant augmentée d’un tiers. Afin de présenter une donnée moyenne, les facteurs d’émission correspondent à un véhicule circulant à vide la moitié de sa durée de vie.

L’impact de la consommation d’hydrogène est basé sur cinq scénario de production où différentes distances de chalandise sont attribuées selon le moyen de production :

500 km pour le vaporeformage de gaz naturel [1] et de biométhane [2], correspondant à un mode de production centralisé.

0 km pour l’électrolyse en connexion réseau mix France [3] et mix Europe [4], en production sur site, correspondant à un mode de production décentralisé.

50 km pour l’électrolyse en connexion EnR directe [5], correspondant à un circuit de distribution territorial, la station n’étant pas nécessairement « au pied des EnR ».

 

Par usage

 

Ne disposant pas de données spécifiques par usage dans les éléments du GLEC, il a été fait le choix de conserver quelques facteurs d’émissions historiques de la Base Carbone® permettant de rendre compte de ces usages.

Ainsi, les données « Déménagement » sont issues des travaux 2011 de l’OEET (Observatoire Energie Environnement des Transports), sur la base des enquêtes 2010 du CNR. Elles intègrent les émissions liées à l’amont et la combustion de carburant, ainsi que la fabrication du véhicule.

 

 

Poste "Fabrication de véhicules"

 

L’évaluation des émissions de GES par kg de véhicule s’appuie sur quatre sources de données qui offrent une variété de valeurs relativement large, selon différents types de poids lourds, allant du véhicule utilitaire léger (VUL) au poids lourd routier de 26 tonnes (à vide) :

-Les évaluations environnementales constructeur réalisées par Renault Trucks (Périmètre France) ;

-Deux études d’analyse du cycle de vie de poids lourds : Yang (Périmètre Chine) et l’étude E4T de l’Ifpen (Périmètre France) ;

-Un inventaire du cycle de vie par S. Wolff (Périmètre européen)

Pour revenir aux données en t.km, les hypothèses de charge utile des véhicules s’appuient principalement sur les hypothèses existantes ou archivées de la Base Carbone® (données HBEFA), complétées par les données de l’étude E4T de l’Ifpen. Les hypothèses de durée de vie en km sont issues des hypothèses de l’étude E4T de l’Ifpen et des hypothèses des valeurs poids lourds archivées de la Base Carbone®. Les hypothèses de masse s’appuient principalement sur les données HBEFA et sur les hypothèses des valeurs poids lourds archivées de la Base Carbone®.

Pour plus d’informations sur l’approche méthodologique générale, se référer au chapitre Transport de Marchandises.

 

 

Principales hypothèses

 

Postes "Amont" et "Combustion"

 

Par camion & tonnage

 

Chargement et motorisations
 

Les données intégrées dans la Base Carbone® sont les données GLEC pour la région Europe, pour un chargement moyen/mixte. Les hypothèses de chargement et retour à vide sont reprises ci-dessous :

 

Moyen de transport

Taux de
remplissage

Taux de retour
à vide

Combiné

(uniquement VUL)

VUL, < 3,5 t – Essence

-

-

24%

VUL, < 3,5 t – Gazole

-

-

36%

Rigide (tous tonnages confondus)

Articulé (jusqu’à 60 tonnes)

60%

17%

-

Articulé, 60 à 72 tonnes

72%

30%

-

 

Pour chacun des moyens de transport, plusieurs motorisations sont proposées selon les cas de figures : essence, diesel avec 5% d’incorporation biodiesel, GNC, GPL, GNL et GNL avec 20% d’incorporation bio. A noter qu’en France, le gazole routier dispose d’une incorporation à 7% (vs 5 % proposé dans le GLEC). Un recalcul des facteurs d’émissions correspondant a été réalisé par le GT Transport de la Base Carbone® de l’ADEME afin de coller au plus près à la situation française. L’écart sur les données finales est faible.

Retrouvez l’ensemble de la méthodologie et des hypothèses dans le Framework du GLEC – février 2020.

 

Cas de l'hydrogène
 

Au vu des modèles de véhicules électriques à hydrogène disponibles sur le marché en 2020, seul le véhicule utilitaire est proposé dans le cadre du transport de marchandises. Les impacts présentés sont déclinés selon la source de production de l’hydrogène.

 

Les facteurs d’émission pour le VUL électrique à hydrogène sont proposés par type de scénario de production d’hydrogène. Pour information, en 2020, le procédé majoritaire reste le vaporeformage de gaz naturel. Il est donc à prendre par défaut en l’absence d’information.

 

Les facteurs d'émission proposés sont issus de l’étude « Analyse du Cycle de Vie relative à la mobilité hydrogène »[170] - produite en 2020 par l’ADEME, Sphera et Gingko21. Ces valeurs reflètent l’impact de fabrication du véhicule, de ses équipements (pile, batterie, réservoir…) et de son usage, via l’impact amont du carburant utilisé. Sont exclus des facteurs d’émission les phases « fin de vie » et « maintenance » des différents composants des véhicules.

Le périmètre étudié correspond à un véhicule utilitaire roulant 200 000 km sur sa durée de vie, fonctionnant sur une base hybride batterie – pile à combustible. Il comporte donc une pile à combustible de 40 kW, un réservoir embarqué d’une capacité de 5,5kg d’hydrogène et une batterie de 20 kWh. Le véhicule étant modélisé à vide, l’impact du chargement complet a été évalué à une consommation de carburant augmentée d’un tiers. Afin de présenter une donnée moyenne, les facteurs d’émission correspondent à un véhicule circulant à vide la moitié de sa durée de vie.

L’impact de la consommation d’hydrogène est basé sur cinq scénario de production. Différentes distances de chalandise sont attribuées selon le moyen de production :

-500 km pour le vaporeformage de gaz naturel [1] et de biométhane [2], correspondant à un mode de production centralisé.
-0 km pour l’électrolyse en connexion réseau mix France [3] et mix Europe [4], en production sur site, correspondant à un mode de production décentralisé.
-50 km pour l’électrolyse en connexion EnR directe [5], correspondant à un circuit de distribution territorial, la station n’étant pas nécessairement « au pied des EnR ».

 

Les facteurs d’émission pour un VUL électrique hydrogène sont proposés par type de scénario de production d’hydrogène. Pour information, en 2020, le procédé majoritaire reste le vaporeformage de gaz naturel. Il est donc à prendre par défaut en l’absence d’information.

 

Scénario de production d’hydrogène

Fabrication véhicule

(kgCO2/km)

Production d’hydrogène

(kgCO2/km)

Production d’électricité

(kgCO2/km)

Total

(kgCO2/km)

[1] Vaporeformage de gaz naturel, 500 km

0,053

0,177

0,005

0,235

[2] Vaporeformage de biométhane, 500 km

0,080

0,005

0,138

[3] Electrolyse France, 0 km

0,033

0,005

0,091

[4] Electrolyse Europe, 0 km

0,222

0,036

0,311

[5] Electrolyse EnR, 50 km

0,024

0,005

0,082

 

 

Pour information et à titre de comparaison, l’« Analyse du Cycle de Vie relative à la mobilité hydrogène »[170] a réalisé une comparaison des émissions du VUL électrique hydrogène à une référence diesel et une référence électrique batterie, modélisées dans l’analyse de cycle de vie, sur la base des mêmes hypothèses de fonctionnement.

Le facteur d’émission d’un VUL de référence 100% électrique reste inférieur à ceux des véhicules hydrogène calculés sur le même segment. Les VUL hydrogène issus des scénarios biométhane, électrolyse EnR et France montrent des facteurs d’émission significativement inférieurs à celui du VUL de référence diesel. Le VUL hydrogène issu du scénario gaz naturel présente un facteur d’émission très proche du VUL diesel, quand le VUL hydrogène issu du scénario d’électrolyse Europe dépasse même cette référence.

 

Scénario de production d’hydrogène

Ecart du FE VUL Hydrogène (en %) par rapport à la référence VUL diesel

[1] Vaporeformage de gaz naturel, 500 km

- 9 %

[2] Vaporeformage de biométhane, 500 km

- 47 %

[3] Electrolyse France, 0 km

- 65 %

[4] Electrolyse Europe, 0 km

+ 20 %

[5] Electrolyse EnR, 50 km

- 68 %

Référence VUL électrique batterie

- 74 %

 

Par usage

 

Des valeurs de charge utile, taux d'utilisation (tous trajets confondus, y compris à vide), et consommation moyenne du véhicule, ont été proposées par le groupe de travail de l’OEET. Elles sont reportées dans le tableau suivant :

 

Moyen de transport

Volume

Taux d’utilisation (charge + vide)

Consommation kilométrique (l/100km)

Nombre moyen d’unités transportées (trajets à vide compris)

Fourgon

8 m3

35%

16,0

2,8 m3

Porteur

45 m3

35%

27,0

15,8 m3

Ensemble articulé

90 m3

35%

34,2

31,5 m3

 

Poste "Fabrication de véhicules"

 

Une valeur unique d’impact en kgCO2e/kg de véhicule a été calculée pour l’ensemble des poids lourds, en réalisant une moyenne issue des données des sources bibliographiques présentées ci-dessus. Cette valeur s’élève à 3,0 kgCO2e/kg de véhicule. Pour les véhicules utilitaires légers, la valeur d’impact des voitures particulières a été reprise, à savoir 4,5 khCO2e/kg de véhicule.

Les hypothèses suivantes ont été prises en compte pour repasser en t.km à partir des hypothèses existantes pour les FE des postes « Amont » et « Combustion ».

 

 

Unité BC

Facteur kgCO2/kg de véhicule

Charge utile (en tonnes)

Durée de vie en km

Masse type (en tonnes)

Marchandise

VUL < 3,5 tonnes thermique

/t.km

Voiture

0,3

194 400

2,3

Rigide - 3,5 à 7,5 tonnes thermique

/t.km

Poids lourds

2,5

372 000

3,5

Rigide - 7,5 à 12 tonnes thermique

/t.km

Poids lourds

5,0

372 000

6,0

Rigide - 12 à 20 tonnes thermique

/t.km

Poids lourds

6,2

372 000

8,1

Rigide - 20 à 26 tonnes - thermique

/t.km

Poids lourds

8,4

372 000

11,8

Rigide - 26 à 32 tonnes - thermique

/t.km

Poids lourds

13,7

372 000

13,6

Articulé < 34 tonnes - thermique

/t.km

Poids lourds

14,7

750 000

13,7

Articulé 34 à 40 tonnes - thermique

/t.km

Poids lourds

16,3

750 000

15,4

Articulé 40 à 44 tonnes - thermique

/t.km

Poids lourds

16,8

750 000

16,0

Articulé 44 à 60 tonnes - thermique

/t.km

Poids lourds

21,1

750 000

20,6

Articulé 60 à 72 tonnes

/t.km

Poids lourds

25,6

750 000

25,5

 

 

 

 

 

 

 

Unité BC

Facteur kgCO2/kg de véhicule

Volume en m3

Durée de vie en km

Masse type (en tonnes)

Marchandise

Articulé - 90 m3

/t.km

Poids lourds

90,0

750 000

15,0

Camion porteur - 45 m3

/t.km

Poids lourds

45,0

550 000

10,5

Fourgon - 8 m3

/t.km

Poids lourds

8,0

250 000

2,2

 

Evolution du secteur

 

En 2018, l’activité des poids lourds immatriculés en France sur le territoire national (161,9 milliards de tonnes.kilomètres) augmente de 3,9 %. La reprise amorcée en 2016, qui mettait fin à quatre années consécutives de repli, se poursuit, mais l’activité annuelle reste toutefois nettement inférieure à celle des années 2000. Depuis 2013, l’activité a augmenté en moyenne de 0,8 % par an.

Parallèlement, depuis 1997, on observe une baisse unitaire de la consommation des poids lourds immatriculés en France de 0,2% par an*.

 

(*) Estimation réalisée à partir de deux enquêtes du service statistique du MTES : Comptes des Transports 2018400 & Enquête sur l’utilisation des véhicules du transport routier de marchandises402.

 

 

Sources :

[170] ADEME, Sphera et Gingko21. "Analyse du Cycle de Vie relative à la mobilité hydrogène" (2020)

[400] CCTN – Les comptes des transports en 2018 - 56e rapport de la Commission des comptes des transports de la Nation - Publié le 29/08/2019

[402] Enquête sur l’utilisation des véhicules de transport routier de marchandises (TRM) - Ministère de la Transition écologique et solidaire - 2018