Déchets textiles et linges |
Description du facteur d’émissions
Composition et représentativité du gisement de déchetsLes données portent uniquement sur les textiles et linges de maison. Les chaussures, qui sont également collectées dans la même filière de Responsabilité Elargie du Producteur, sont quant à elles exclues par manque de données sur leur composition à ce jour. La composition du gisement pris en référence pour l'étude est la suivante: 40.2 % de coton, 21.5 % de polyester, 12.7 % de polyamide, 8.4 % de viscose, 8.3 % d’acrylique, 7.3 % de laine et 1.6 % d’élasthanne. Cette composition est issue d’une étude ADEME862.
PérimètreLe calcul des émissions induites inclut les étapes de collecte et de tri des textiles et linges de maison usagés (transport, consommation d'électricité). Les étapes de valorisation réalisées en aval (coupe des chiffons, effilochage, préparation de combustibles solides de récupération – « CSR », valorisation énergétique) ne sont pas prises en compte dans les émissions induites. Le calcul des émissions évitées correspond à un bilan net des impacts induits par les étapes de valorisation aval (coupe des chiffons, effilochage, préparation de CSR, valorisation énergétique) et des émissions évitées grâce à la substitution de matières ou d'énergie, y compris substitution de textiles neufs grâce à la réutilisation. La réutilisation est supposée permettre d’allonger la durée de vie d’un vêtement ou linge de maison de 80 %, soit l'évitement de la production de 80 % d’un textile neuf. Il est pris comme hypothèse que les textiles neufs évités sont composés de 51 % de textiles tricotés et 49 % de textiles tissés, selon des données douanières sur les imports/exports.
Origine des données utiliséesLes données sont issues d’une étude menée par ReFashion, organisme en charge de la filière des textiles et linges de maison, partiellement mise à jour en 2017. Les données primaires ont été collectées auprès de ReFashion (anciennement EcoTLC), d'opérateurs de tri, et de FEDEREC (Fédération Professionnelle des Entreprises du Recyclage). Elles concernent la répartition des flux entre les différentes voies de collecte et traitement, la consommation électrique des centres de tri. Les données manquantes ont été complétées par des hypothèses du bureau d’étude spécialisé RDC Environnement (par exemple, pour les flux collectés en collecte séparée TLC, les différents paramètres de collecte (distance parcourue, poids moyen, type de véhicule, ...)) ou d’études ADEME (par exemple, pour les flux hors collecte sélective, les distances de collecte sont issues de l'étude ADEME "Analyse des distances parcourues par les bennes de collecte des ordures ménagères" (2009) et la répartition enfouissement/stockage provient de l'étude ADEME ITOM publiée en 2015 (données 2012)). Les données secondaires sont issues d'EcoInvent ou de la Base Impacts® de l’ADEME (notamment pour la production des matières premières évitées grâce au recyclage).
Représentativité
Représentativité techniquePour les FE fin de vie moyenne des textiles, les taux d’orientation vers les différentes filières reflètent la situation en 2016 : ‒62 % de collecte non sélective et traitement avec les ordures ménagères (64 % d’incinération, 36 % de stockage: répartition issue de l'étude ITOM ADEME publiée en 2015, sur la base de données 2012). La composition des textiles gérés en mélange dans les ordures ménagères est supposée être la même que celle des textiles mis en marché. ‒38% de collecte sélective dont 23 % de réutilisation, 9 % d’effilochage (dont 7,5 % des cotons destinés à l'isolation des bâtiments, 92,5% en feutres), 4 % d’essuyage (substituant des chiffons composé de 90% cellulose, 10% coton), 2 % de CSR et 0.4 % de valorisation énergétique. L'étude menée par ReFashion précise que le carbone d'origine biogénique stocké pendant la croissance du coton est déduit dans le calcul des émissions induites par la production de cette matière.
Représentativité temporelleLes périodes de référence pour le calcul des données sont : ‒2010 pour la composition du gisement ‒2016 pour les données relatives aux ventilations des tonnages dans les débouchés La représentativité temporelle des données d’inventaires génériques utilisés dans l’étude est variable en fonction des inventaires de cycle de vie utilisés dans cette étude (1990-2015). Faute de données plus récentes, ces données restent à privilégier à ce jour.
Représentativité géographiqueL’utilisation des facteurs d’émissions proposés est pertinente à l’échelle de la France. La localisation géographique des opérations modélisées correspond à: ‒la France pour la collecte ‒l’Europe pour le tri (80 % en France et 20 % dans différents pays d’Europe hors France) ‒l’Europe, l’Afrique et l’Asie pour les débouchés du tri (selon les filières, la part dans ces différents continents est différente).
Sources : [862] : Etude ADEME « Elaboration d’un plan de développement d’une base publique de données d’ACV comme support à l’affichage », avril 2010
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