Stabilisation et stockage des DIS minéral solides

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Description du facteur d’émissions

 

Composition et représentativité du gisement de déchets

La liste des déchets dangereux admissibles dans les centres collectifs de stockage est fixée par arrêté ministériel (déchets ultimes issus de l’incinération de déchets ménagers ou industriels, boues de stations d’épuration industrielles, terres polluées, amiante…). Elle exclut les substances radioactives (dont le devenir est pris en charge par l’Andra), les substances explosives ou inflammables, fermentescibles, les déchets d’activités de soins, etc…

Les déchets concernés par ce traitement sont essentiellement des déchets solides ou minéraux, très peu réactifs, très peu évolutifs et très peu solubles. Ils proviennent de processus industriels ou d’installations de dépollution (par exemple les résidus de l’incinération).

Pour certains déchets, une étape de stabilisation (prétraitement par des procédés à froid à base de liants hydrauliques) est imposée par la réglementation avant tout stockage. Cela concerne les déchets les plus solubles (sels et métaux lourds). Les déchets stables en l’état (déchets ne nécessitant pas de prétraitement par stabilisation) et les déchets stabilisés sont ensuite stockés définitivement dans des casiers divisés en alvéoles hydrauliquement indépendantes.

Dans le cadre de l’étude ADEME-FNADE, 1 tonne de déchets dangereux est composée en moyenne de : 52,6% de déchets dangereux à stabiliser, 24,6% de déchets dangereux stables en l’état, 16,7% de terres polluées et 6,1% d’amiante.

 

Périmètre

Les phases de construction, d’exploitation, de fermeture et de post-exploitation sont prises en compte dans le périmètre. Lors de la phase d’exploitation, 3 opérations principales ont été étudiées : stabilisation des déchets à prétraiter, transport des déchets à l’intérieur du site et stockage dans les alvéoles.

La collecte et le transport des déchets vers le site de stockage ne sont pas pris en compte dans l’étude. Le cycle de vie de l’installation a été considéré sur une durée de 10 000 ans à partir de l’ouverture du site (choix arbitraire pour prendre en compte des émissions à très long terme).

 

Origine des données utilisées

Les données sont issues de l’étude850 réalisée par la FNADE et l’ADEME en 2001-2002 (publication en 2003). Cette étude s’est appuyée sur une collecte de données auprès des exploitants des dix principaux centres de stockage de déchets dangereux en France. D’après cette étude, le traitement d'une d’1 tonne de déchets dangereux conduit aux émissions suivantes.

 

 

 

Construction du site et de la zone de stockage

Stabilisation des déchets

Transport des déchets sur le site

Stockage des déchets

Fermeture du site (10.000 ans)

Post-exploitation

TOTAL

Matières 1ères

Procédé

CO2 (g)

5 439

110 517

762

760

994

5 073

 

123 545

CH4 (g)

9

142

2

1

0,7

8

 

159

Données d’inventaire du cycle de vie du processus « stabilisation-stockage » d’1 tonne de déchets dangereux, par étapes du cycle de vie

(ADEME - FNADE, 2003)

 

En ajoutant la contribution des divers gaz à effet de serre émis, nous retiendrons un facteur d’émission moyen de 125 kg équivalent CO2 par tonne de déchets. Les données d’inventaires obtenues auprès des sites ont été moyennées en fonction du tonnage de déchets traités par an par chacun.

Les valeurs ci-dessus étant agrégées pour tout ce qui entre sur le site de stockage, il n’est pas possible d’en extrapoler des valeurs pour un type particulier de déchets dangereux.

 

Représentativité

L’étude ADEME-FNADE réalisée en 2001-2002 est jugée représentative de la situation moyenne en France à cette époque. Il convient de noter que les valeurs ci-dessus peuvent varier dans un rapport de 1 à 4 selon les sites, ce qui explique que nous ayons retenu une incertitude de 50% pour ce facteur d'émission.

 

Sources :

[850] ADEME – FNADE / 2003 / Eco-profil du stockage des déchets dangereux en sites collectifs en France.