Stockage

Previous page Next page

 

Définition

Les FE de cette section concernent le stockage en installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) des déchets putrescibles.

Description du facteur d’émissions

 

Composition et représentativité du gisement de déchets

Les déchets putrescibles couverts correspondent à la définition MODECOM. Ces déchets intègrent :

Les déchets alimentaires (restes de cuisine)

Les produits alimentaires non consommés

Les autres putrescibles (cadavres d’animaux, excréments, croquettes et aliments pour animaux, peaux de lapins…)

Les déchets de jardin

 

Périmètre

Le périmètre de calcul des facteurs d’émissions couvre :

La collecte/transfert des déchets putrescibles

Leur mise en décharge qui intègre les opérations de manutention sur site (fonctionnement des engins) et la consommation d’électricité, les fuites de biogaz pour les sous-catégories de déchets concernés par la production de biogaz

Lors du calcul des émissions évitées de la mise en décharge, sont intégrés :

La valorisation énergétique du biogaz, sous forme électrique, thermique ou par cogénération ainsi que l’absence de valorisation du biogaz (torchage) ;

Le stockage de carbone à hauteur de la part de carbone d’origine biogénique qui est considérée comme n’étant pas dégradée à un horizon de 100 ans.

 

Origine des données utilisées

 

FE impact

Les données relatives à la collecte des déchets ainsi qu’à la consommation des engins et à la consommation électrique des centres de stockage sont issues de l’étude RECORD865 de 2008 (Application de la méthode « Bilan Carbone® » aux activités de gestion des déchets). L’impact lié à l’ensemble de ces postes contribue de manière secondaire (moins de 5 %) au FE global de la mise en décharge des déchets putrescibles.

Les impacts induits du fait de la nature du déchet stocké correspondent aux émissions de méthane à l’atmosphère du fait des fuites de biogaz. Cette quantification a été conduite en considérant que :

Le contenu carbone biodégradable des déchets putrescibles correspond au COT mesuré pour cette catégorie dans le cadre du MODECOM 2017870.. Une correction pour passer du COT en % sur sec à un COT en % sur brut a été faite en exploitant les valeurs d’humidité de chacune de ces catégories qui ont été quantifiées dans le cadre du MODECOM 2017.

Le taux de méthanisation du carbone biodégradable des déchets putrescibles correspond à celui des déchets alimentaires de l’étude RECORD 2008, soit 38%.

Le taux de fuites de biogaz dans les décharges et le taux d’oxydation du méthane sont également issus de l’étude RECORD de 2008. Ces valeurs ne sont pas spécifiques à la catégorie de déchets. Le taux de fuite considéré est de 30 % et le taux d’oxydation du méthane de 10 %.

 

FE émissions évitées

Le FE émissions évitées comporte deux composantes :

Les émissions évitées du fait de la valorisation énergétique du biogaz.

Les émissions évitées qui correspondent à la part de carbone organique non dégradée à 100 ans.

La quantification des émissions évitées du fait de la valorisation énergétique exploite les grandeurs suivantes :

La quantité de méthane considérée comme captée : la quantification de cette valeur se fonde, comme pour le FE impacts, sur le contenu carbone biodégradable et le taux de méthanisation des déchets putrescibles et le taux de fuites de biogaz considéré pour les décharges.

Le PCI du méthane.

Une valeur d’efficacité de conversion énergétique dans le cas de la valorisation du biogaz sous forme électrique, thermique et par cogénération. Les efficacités utilisées sont issues de l’étude RECORD de 2008.

Le facteur d’émission de l’électricité (évitée du fait de la valorisation) et le facteur d’émissions de la chaleur (évitée du fait de la valorisation). Le premier est issu de la Base Carbone® et correspond au mix moyen consommation de 2020 ; le second a été quantifié à partir des données de l'enquête nationale sur les réseaux de chaleurs et de froid (SNCU, 2019)872..

La proportion des ISDND avec valorisation électrique, avec valorisation thermique, avec cogénération ou sans valorisation est issue des données ITOM871. publiées en 2017.

La quantification des émissions évitées du fait de la quantité de carbone considérée comme non dégradée à 100 ans est conduite en exploitant le taux de dégradation des déchets alimentaires de l’étude RECORD de 2008, soit 76 %.

 

Représentativité

Ces données sont considérées comme représentatives jusqu’en 2023.

Les facteurs d’impact et les émissions évitées du stockage des déchets putrescibles sont considérées comme représentatifs de la gestion des déchets putrescibles dans le parc français d’ISDND.

Se référer également à la section Origine des données utilisées.

 

 

Sources :

[865] : RECORD 2008 : Record. Application de la méthode Bilan Carbone aux activités de gestion des déchets. 2008. 134 p

[870] : MODECOM 2017

[871] : ITOM 2017 : Ademe. Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés en France. Synthèse des résultats d’enquête. Données 2014. 2017. 27 p

[872] : SNCU 2015 : SNCU, FEDENE. Enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid – Rapport 2014. 2015. 19 p