Voirie

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Description

 

Les voiries recouvre à la fois les  routes et les parkings.

 

Deux approches permettent de connaître les émissions des voiries :

soit par les matériaux mis en oeuvre (voir le chapitre sur les enrobés pour la route)

soit à l'aide de facteurs d'émissions surfaciques

 

 

Facteurs d'émissions surfaciques

 

Il ne sera pas toujours facile de disposer des poids de matériaux mis en œuvre, aussi il est également possible de travailler à partir de données plus faciles à obtenir, notamment les catégories de voies routières ainsi que leurs dimensions (longueur et largeur).

 

Catégories de voies routières

 

Les voies routières neuves sont aujourd'hui dimensionnées en fonction du trafic prévu qu'elles devront subir. Ce trafic se subdivise en deux composantes, l'une concernant les véhicules légers (PTAC < 3,5 tonnes), l’autre les poids lourds (PTAC > 3,5 tonnes).

 

La nomenclature sur laquelle s'appuie l'étude de Colas595 est celle du LCPC*-SETRA**. Elle comporte 8 classes de voies, dont les intitulés vont de TC1 à TC8.

 

* LCPC signifie Laboratoire Central des Ponts et Chaussées.

** SETRA signifie Service d'Etudes techniques des Routes et Autoroutes (Service du Ministère des Transports)

 

 

Catégorie de voie

Trafic journalier prévu en poids lourds (dans chaque sens)

Trafic journalier prévu en véhicules particuliers

TC1

< 25

< 380

TC2

25 à 50

400 à 750

TC3

50 à 150

750 à 2 300

TC4

150 à 300

2 300 à 4 600

TC5

300 à 750

4 600 à 11 500

TC6

750 à 2 000

11 500 à 31 000

TC7

2 000 à 5000

31 000 à 77 000

TC8

Plus de 5000

Plus de 77 000

Trafic des différentes catégories de voies routières.

 

 

Émissions au m² construit

 

Outre sa classe, qui conditionne en fait la pression maximale qu'elle peut subir, et donc l'épaisseur ou la rigidité des matériaux mis en œuvre, une voie routière est également déterminée par sa structure, qui peut appartenir à l'une des trois familles suivantes :

une structure en béton armé,

une structure semi-rigide,

une structure bitumineuse.

 

La publication précitée fournit alors des valeurs pour les émissions ramenées au m2 de voie construite, pour chaque classe de voie, en fonction du type de structure. Ces valeurs ont été reprises sur un graphique (elles ne figurent pas sous forme de tableau dans la publication), donc sont susceptibles d'être incertaines de quelques % de ce fait, mais compte tenu des dispersions très souvent supérieures des valeurs réelles autour des valeurs moyennes fournies par les analyses de cycle de vie, cela n'est pas gênant.

 

Type de voie

kgCO2e / m2 selon la structure

Béton armé

Semi-rigide

Bitume

TC1

85

40

15

TC2

87

45

20

TC3

92

45

25

TC4

100

54

28

TC5

105

57

32

TC6

115

60

37

TC7

125

65

40

Facteurs d’émission de la construction de routes en fonction du type de voie

 

Les valeurs concernant les voies classées TC8 ne figurent pas dans l'étude, mais une interpolation linéaire des valeurs obtenues pour les classes précédentes (en fonction de la classe) donne probablement un ordre de grandeur correct.

 

 

Émissions liées aux glissières de sécurité

 

Pour les voies routières à fort trafic, ou comportant 2 voies dans chaque sens, il est fréquent de trouver des glissières. Comme il s'avère que les émissions au mètre linéaire de voie ne sont pas loin d'être égales à celles liées à la construction de la chaussée, il est impératif d'en tenir compte le cas échéant.

 

Classe de route

kgCO2e / m de glissière

TC5

88

TC6

280

TC7

280

Facteurs d’émission des glissières de sécurité en fonction du type de voie

 

Parkings

 

Les techniques de construction sont les mêmes pour les parkings que pour les chaussées. En première approximation, la structure de chaussée d'un parking de supermarché correspond à une classe de trafic TC2. Celle d'une aire de repos moyenne sur une autoroute correspond à un trafic de classe TC3 (Echanges avec Julien BILAL, Colas, Mai 2004).

 

 

Sources :

[595] COLAS, 2003, ACV, La route écologique du futur